Paix liturgique

Dans livre d’entretien avec Elise Ann Allen Léon XIV, ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI (Penguin Peru, 2025) le pape Léon s’exprime sur la liturgie traditionnelle et ses défenseurs (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond). Il déclare qu’il ne nous connaît pas bien et qu’il n’a pas encore eut l’occasion de rencontrer des fidèles de notre sensibilité.

Nous avons demandé à Christian Marquant président du Cœtus Internationalis Summorum Pontificum, qui organise chaque année en octobre un pèlerinage à Rome, de nous faire part de ses réflexions et de ses expériences dans les domaines du dialogue avec les autorités de l’Église tant au Vatican qu’en France avec la CEF ou les soi-disant « synodes diocésains »

PAIX LITURGIQUE – Cher Christian, comment comprenez-vous la remarque du Saint-Père ?

Christian Marquant – D’abord il faut remercier le pape Léon de s’intéresser à nous et à cette question. Ensuite, si vous permettez, il nous faut revenir à la réalité actuelle.

PAIX LITURGIQUE – Quelle est cette réalité ?

Christian Marquant – C’est très simple : tout est fait dans l’Église pour nous rendre inaudibles et faire croire que nous n’existons pas… Malheureusement les ennemis de la paix font cela depuis longtemps, mais particulièrement depuis quatre ans, car auparavant, même si la situation n’était pas idyllique elle nous permettait de conserver un lien direct et réel avec les autorités de l’Église.

PAIX LITURGIQUE – Pouvez-vous précisez ?

Christian Marquant – Prenons un exemple : depuis 1988 et jusqu’en 2021, il existait à Rome la Commission Ecclesia Dei. Théoriquement elle avait pour mission de « faciliter la pleine communion ecclésiale » des prêtres, des séminaristes, communautés religieuses, qui avaient des liens avec la FSSPX ». Visée un peu étroite, qui faisait dire à la FSSPX que c’était une machine à « ralliement »… En fait, elle était compétente pour les communautés traditionnelles. Mais concrètement, elle était aussi devenue pour nous laïcs un authentique lieu de rencontre et de dialogue très libre.

PAIX LITURGIQUE – Comment cela ?

Christian Marquant – Les laïcs pouvaient s’adresser à elle par courrier et, de passage à Rome, en rencontrer les chefs et les membres pour leur soumettre nos difficultés.

PAIX LITURGIQUE – L’avez-vous fait ?

Christian Marquant – De multitudes de fois ! Que ce soit au temps du Cardinal Mayer, qui fut Président de la Commission, ou des Secrétaires de la Commission, Mgr Perl qui était un grand homme d’écoute, toujours très ouvert, de Mgr Pozzo, de Mgr Descourtieux et bien sûr de toutes leurs équipes.

PAIX LITURGIQUE – Est-ce fini ?

Christian Marquant – Depuis le 19 janvier 2019 la Commission a été supprimée.

PAIX LITURGIQUE – Mais il existe d’autres interlocuteurs possibles à Rome ?

Christian Marquant – Il existait autrefois une habitude bien catholique et bien charitable de recevoir dans les dicastères, pour nous dans celui pour le Culte Divin.

PAIX LITURGIQUE – Dont les responsables vous accueillaient ?

Christian Marquant – Amicalement, on peut le dire. C’est ainsi que depuis une trentaine d’années je pense avoir été reçu par tous les Préfets du culte divin tant le cardinal Medina, que le cardinal Arinze, que le cardinal Cañizares, et que le cardinal Robert Sarah, pour leur soumettre nos difficultés.

PAIX LITURGIQUE – Et cela fut utile ?

Christian Marquant – Utilissime ! C’est grâce à ces contacts que nous avons pu être reçus par le cardinal Ratzinger, et bien d’autres cardinaux ou officiers du Curie. C’est aussi ainsi que nous avons pu inviter par exemple le cardinal Cañizares, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, à célébrer la messe à Saint-Pierre de Rome du premier pèlerinage Summorum Pontificum en 2012, et que nous avons pu évoquer une multitude d’autres sujets.

PAIX LITURGIQUE – Mais cela n’est plus possible ?

Christian Marquant – Depuis le départ du cardinal Sarah du dicastère du culte divin il ne m’a plus été possible de rencontrer son successeur, le cardinal Roche.

PAIX LITURGIQUE – Avez-vous essayé ?

Christian Marquant – J’ai sollicité le cardinal par courrier et par mèls un grand nombre de fois, je suis passé dans ses bureaux plus fréquemment encore … en vain. Le cardinal Roche est très occupé…

PAIX LITURGIQUE – Est-ce fâcheux ?

Christian Marquant – C’est tout simplement dramatique. Nous sommes comme des orphelins. Dans les dicastères et les bureaux, on parle de la liturgie traditionnelle et de ceux qui y sont attachés, mais sans nous connaitre, sans avoir le moindre contact avec nous.

PAIX LITURGIQUE – Aucun dialogue ?

Christian Marquant – NON, aucun dialogue, à une époque où celui-ci est mis quotidiennement en avant comme une charité indispensable.

PAIX LITURGIQUE – Mais il y a le Synode des Évêques et ses assemblées…

Christian Marquant – Le synode des Évêques à Rome, comme les synodes diocésains, multiplient leurs assemblées, mais nous ignorent comme si nous n’existions pas.

PAIX LITURGIQUE – N’exagérez-vous pas un peu ?

Christian Marquant – Je pourrais écrire un vrai livre sur le dernier synode du diocèse de Versailles auquel de nombreux groupes avaient voulu participer mais qui ont TOUS été écartés. Le dialogue n’existe qu’avec ceux qui partagent grosso modo les mêmes points de vue !

PAIX LITURGIQUE – Mais au niveau des Conférences épiscopales ?

Christian Marquant – Mon expérience se limite à celle de France, mais là encore nous sommes confrontés à un repli autistique. Alors que de nombreux groupes sont représentés auprès d’elle, il n’existe aucune représentation, fût-elle informelle, pour représenter les fidèles traditionnels auprès de nos évêques, établie un contact avec eux. Ce n’est pas faute d’en avoir fait plusieurs maintes fois la demande. Même pas des contact officieux. Rien. Il n’y a que dans l’Église qu’on voit ça : ce serait inimaginable dans le monde politique ou dans le monde de l’entreprise.

PAIX LITURGIQUE – Mais n’existe-t-il pas un groupe de réflexion CEF/ Tradition au sein de l’Église de France ?

Christian Marquant – La CEF ne connaît que les communautés ex-Ecclesia Dei, lesquelles ne parlent qu’en leur nom propre, et il faut voir d’ailleurs de quelle manière cavalière elle les traite. Or, il y a de nombreux prêtres diocésains qui célèbrent la messe traditionnelle. Et il y a surtout la masse des fidèles laïcs qui, pour la CEF, n’existe pas.

PAIX LITURGIQUE – Parce que les laïcs forment une réalité particulière ?

Christian Marquant – J’avais cru comprendre que c’était théoriquement le cas depuis le Concile Vatican II. Cela ne doit pas concerner tous les laïcs mais seulement ceux qui adhèrent aux idées nouvelles.

PAIX LITURGIQUE – Vous êtes donc orphelins ?

Christian Marquant – Nous sommes orphelins, ignorés et, disons-le, soigneusement écartés de la vie ecclésiale. Au moins les paroles du pape nous laissent espérer que les choses pourraient changer. Ce sera l’objet de nos prières pendant le quatorzième pèlerinage Summorum Pontificum à Rome du 24 au 26 octobre prochain.

In an interview with Elise Ann Allen, Léon XIV, ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI (Penguin Peru, 2025), Pope Leo speaks about the traditional liturgy and its supporters (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond). He claims that he doesn't know us well and that he hasn't yet had the opportunity to meet the faithful who share our sensibility and convictions.

We asked Christian Marquant, president of the Coetus Internationalis Summorum Pontificum, which organizes a pilgrimage to Rome every October, to share with us his reflections and experiences regarding the dialogue with Church authorities, both in the Vatican and in France, with the CEF or the so-called "diocesan synods."

PAIX LITURGIQUE – Dear Christian, how do you interpret the Holy Father's remark?
Christian Marquant – First, we must thank Pope Leo for his interest in us and in this matter. Then, if you allow me, we must turn ourselves to the concrete current reality.

PAIX LITURGIQUE – And what is that reality?
Christian Marquant – It's very simple: in the Church, everything possible is done to make us inaudible and make people believe we don't exist... Unfortunately, the enemies of peace have been doing this for a long time, but especially in the last four years, because before, although the situation was not idyllic, it allowed us to maintain a direct and real connection with the Church authorities.

PAIX LITURGIQUE – Could you explain it better?
Christian Marquant – Let's take an example: from 1988 to 2021, there was in Rome the Ecclesia Dei Commission. In theory, its mission was to "facilitate full ecclesial communion" between priests, seminarians, and religious communities linked to the SSPX. This focus was somewhat limited, leading the SSPX to claim that it was a machine set to foster a “ralliement”... In fact, it was responsible for traditional communities. But in practice, it had also become for us lay people a genuine place of encounter enabling a very open dialogue.

PAIX LITURGIQUE – How?
Christian Marquant – Lay people could contact it by mail or email and, while in Rome, meet with its superiors and members to discuss our difficulties.

PAIX LITURGIQUE – Have you done this?
Christian Marquant – Many times! Both during the time of Cardinal Mayer, president of the Commission, and during the time of the Commission's secretaries, Monsignor Perl, who was a great listener, always very receptive, Monsignor Pozzo, Monsignor Descourtieux, and, of course, all their teams.

PAIX LITURGIQUE – Is it over?
Christian Marquant – The Commission has been dissolved since January 19, 2019.

PAIX LITURGIQUE – But are there other possible interlocutors in Rome?

Christian Marquant – There used to be a very Catholic and charitable custom of receiving visitors in the dicasteries, for us in the Dicastery for Divine Worship.

PAIX LITURGIQUE – And did those in charge there welcome you well?
Christian Marquant – Cordially, one might say. Thus, over the past thirty years, I believe I have been received by all the Prefects of Divine Worship, including Cardinals Medina, Arinze, Cañizares, and Robert Sarah, in order to present our difficulties.

PAIX LITURGIQUE – And that was helpful?
Christian Marquant – Very helpful! Thanks to these contacts, we were able to be received by Cardinal Ratzinger and many other cardinals and officials of the Curia. We were also able, for example, to invite Cardinal Cañizares, Prefect of the Congregation for Divine Worship, to celebrate Mass at St. Peter's in Rome during the first Summorum Pontificum pilgrimage in 2012, and we were also able to discuss a multitude of other issues.

PAIX LITURGIQUE – But that is no longer possible?
Christian Marquant – Since Cardinal Sarah left the Dicastery for Divine Worship, I have not been able to meet with his successor, Cardinal Roche.

PAIX LITURGIQUE – Have you tried?
Christian Marquant – I have contacted the Cardinal by letter and email many times, and I have visited his offices even more frequently… to no avail. Cardinal Roche is very busy…

PAIX LITURGIQUE – Is it a shame?
Christian Marquant – It is simply tragic. We are like orphans. In the dicasteries and offices, they talk about the traditional liturgy and those who practice it, but without knowing us, without having the slightest contact with us.

PAIX LITURGIQUE – Without dialogue?
Christian Marquant – NO, without dialogue, at a time when it is insisted upon daily as an indispensable form of charity.

PAIX LITURGIQUE – But there is the Synod of Bishops and its assemblies…
Christian Marquant – The Synod of Bishops in Rome, like the diocesan synods, are increasing their assemblies, but they ignore us as if we didn't exist.

PAIX LITURGIQUE – Aren't you exaggerating a bit?
Christian Marquant – I could write an entire book about the last synod of the Diocese of Versailles, in which many groups wanted to participate but they were ALL excluded. Dialogue only exists with those who broadly share the same views!

PAIX LITURGIQUE – But at the level of the Episcopal Conferences?...
Christian Marquant – My experience is limited to France, but here again we are faced with an autistic turning to themselves only. While many groups are represented within the Conference, there is no representation, not even informal, which might represent the traditional faithful before our bishops, nor has there been any contact with them. This is not because it has not been requested on several occasions. Not even unofficial contacts. Nothing. This is something that can only be seen in the Church: it would be unimaginable in the political or business world.

PAIX LITURGIQUE – But isn't there a CEF/Tradition expert group within the Church of France?
Christian Marquant – The CEF only takes notice of ex-Ecclesia Dei communities, which speak only in their own name, and even there, one should see the lack of concern with which it treats them. However, there are many diocesan priests who also celebrate the Traditional Mass. And, above all, there is the great mass of lay faithful, who, for the CEF, do not even exist.

PAIX LITURGIQUE – Because the laity form a particular reality?
Christian Marquant – I was led to understand that, in theory, this had been the case since the Second Vatican Council. But in the end, it seems that this is not meant for all lay people, but only those who adhere to the new ideas.

PAIX LITURGIQUE – So they are orphans?
Christian Marquant – We are orphans, ignored and, let's admit it, carefully excluded from ecclesial life. At least the Pope's words give us hope that things might change. This will be the reason for our prayers during the fourteenth Summorum Pontificum pilgrimage to Rome, from October 24 to 26.

In un'intervista con Elise Ann Allen, Leone XIV, Léon XIV, ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI (Penguin Peru, 2025), Papa Leone parla della liturgia tradizionale e dei suoi difensori (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond). Afferma che non ci si conosce bene e dice di non aver ancora avuto l'opportunità di incontrare fedeli della nostra sensibilità.

Abbiamo chiesto a Christian Marquant, presidente del Coetus Internationalis Summorum Pontificum, che organizza un pellegrinaggio a Roma ogni ottobre, di condividere con noi le sue riflessioni e le sue esperienze nel dialogo con le autorità ecclesiastiche, sia in Vaticano che in Francia, con la CEF o i cosiddetti "sinodi diocesani".

PAIX LITURGIQUE – Caro Christian, come interpreta l'osservazione del Santo Padre?
Christian Marquant – Innanzitutto, dobbiamo ringraziare Papa Leone per il suo interesse nei nostri confronti e per questo tema. Poi, se me lo permette, dobbiamo rivolgerci alla realtà concreta e attuale.

PAIX LITURGIQUE – E qual è questa realtà?
Christian Marquant – È molto semplice: nella Chiesa si fa di tutto per renderci inudibili e far credere che non esistiamo... Purtroppo, è da molto tempo che i nemici della pace lo stanno facendo, ma soprattutto negli ultimi quattro anni, perché prima, sebbene la situazione non fosse idilliaca, ci permetteva per lo meno di mantenere un contatto diretto e reale con le autorità ecclesiastiche.

PAIX LITURGIQUE – Potrebbe spiegarcelo meglio?
Christian Marquant – Facciamo un esempio: dal 1988 al 2021, a Roma è esistita la Commissione Ecclesia Dei. In teoria, la sua missione era quella di "facilitare la piena comunione ecclesiale" tra sacerdoti, seminaristi e comunità religiose legate alla FSSPX. Questo scopo era alquanto limitato, portando la FSSPX a definirla come una macchina di "ralliement"... In realtà, era responsabile delle comunità tradizionali. Ma in pratica, era diventata anche per noi laici un autentico luogo di incontro e di dialogo molto aperto.

PAIX LITURGIQUE – In che modo?
Christian Marquant – I laici potevano contattarla per posta o via email e, durante il loro soggiorno a Roma, incontrarne i superiori e i membri per discutere delle nostre difficoltà.

PAIX LITURGIQUE – Ha avuto occasione di farlo?
Christian Marquant – Molte volte! Sia durante il periodo del Cardinale Mayer, presidente della Commissione, sia durante il periodo dei segretari della Commissione, Monsignor Perl, che era un grande ascoltatore, sempre molto ricettivo, Monsignor Pozzo, Monsignor Descourtieux e, naturalmente, anche con le loro squadre di ufficiali.

PAIX LITURGIQUE – È finita?
Christian Marquant – La Commissione è stata sciolta il 19 gennaio 2019.

PAIX LITURGIQUE – Ma ci sono altri possibili interlocutori a Roma?
Christian Marquant – C'era un'usanza molto cattolica e caritatevole di ricevere visitatori nei dicasteri, per noi il Dicastero per il Culto Divino.

PAIX LITURGIQUE – E i responsabili lì vi hanno accolto bene?
Christian Marquant – Con gentilezza, si potrebbe dire. Così, negli ultimi trent'anni, credo di essere stato ricevuto da tutti i Prefetti del Culto Divino, compresi i Cardinali Medina, Arinze, Cañizares e Robert Sarah, per presentarli le nostre difficoltà.

PAIX LITURGIQUE – E questo è stato utile?
Christian Marquant – Molto utile! Grazie a questi contatti, abbiamo potuto essere ricevuti dal Cardinale Ratzinger e da molti altri cardinali e ufficiali della Curia. Siamo anche riusciti, ad esempio, a invitare il Cardinale Cañizares, Prefetto della Congregazione per il Culto Divino, a celebrare la Messa a San Pietro a Roma durante il primo pellegrinaggio Summorum Pontificum nel 2012, e abbiamo potuto discutere di una moltitudine di altre questioni.

PAIX LITURGIQUE – Ma questo non è più possibile?
Christian Marquant – Da quando il Cardinale Sarah ha lasciato il Dicastero per il Culto Divino, non ho potuto incontrare il suo successore, il Cardinale Roche.

PAIX LITURGIQUE – Ci ha provato?
Christian Marquant – Ho inviato parecchie lettere e e-mail al Cardinale, e ho visitato i suoi uffici ancora più frequentemente… senza alcun risultato. Il Cardinale Roche è molto impegnato…

PAIX LITURGIQUE – È una situazione difficile?
Christian Marquant – È semplicemente tragico. Siamo come orfani. Nei dicasteri e negli uffici si parla della liturgia tradizionale e di chi la pratica, ma senza conoscerci, senza avere il minimo contatto con noi.

PAIX LITURGIQUE – Senza dialogo?
Christian Marquant – NO, senza dialogo, in un momento in cui si insiste quotidianamente su di esso come forma indispensabile di carità.

PAIX LITURGIQUE – Ma c'è il Sinodo dei Vescovi e le sue assemblee…
Christian Marquant – Il Sinodo dei Vescovi a Roma, come i sinodi diocesani, stanno moltiplicando le sue assemblee, ma ci ignorano come se non esistessimo.

PAIX LITURGIQUE – Non sta esagerando un po'?
Christian Marquant – Potrei scrivere un libro intero sull'ultimo sinodo della diocesi di Versailles, a cui molti gruppi avrebbero voluto partecipare ma sono stati TUTTI esclusi. Il dialogo grosso modo esiste solo con chi condivide le stesse opinioni!

PAIX LITURGIQUE – Ma a livello delle Conferenze Episcopali?
Christian Marquant – La mia esperienza si limita alla Francia, ma anche qui ci troviamo di fronte a un ripiego su sé stessi alquanto autistico. Sebbene molti gruppi siano rappresentati all'interno della Conferenza, non esiste alcuna rappresentanza, nemmeno informale, per rappresentare i fedeli tradizionali davanti ai nostri vescovi, né vi è stato alcun contatto con loro. E questo non perché ciò non sia stato richiesto in diverse occasioni. Nemmeno contatti non ufficiali. Niente. Questo si vede solo nella Chiesa: sarebbe inimmaginabile nel mondo politico o imprenditoriale.

PAIX LITURGIQUE – Ma non esiste un gruppo di esperti CEF/Tradizione all'interno della Chiesa di Francia?
Christian Marquant – La CEF conosce solo le comunità ex-Ecclesia Dei, che parlano solo a nome proprio, e bisogna anche vedere la mancanza di riguardo con cui le tratta. Tuttavia, ci sono molti sacerdoti diocesani che celebrano la Messa Tradizionale. E, soprattutto, c'è la grande massa di fedeli laici, che, per la CEF, non esiste.

PAIX LITURGIQUE – Perché i laici costituiscono una realtà particolare?
Christian Marquant – Pensavo di aver capito che, in teoria, questo era il caso fin dal Concilio Vaticano II. Ma alla fine, sembra che questo non riguardi tutti i laici, ma solo coloro che aderiscono alle nuove idee.

PAIX LITURGIQUE – Quindi sono orfani?
Christian Marquant – Siamo orfani, ignorati e, ammettiamolo, accuratamente esclusi dalla vita ecclesiale. Almeno le parole del Papa ci danno la speranza che le cose possano cambiare. Sarà questo il motivo delle nostre preghiere durante il quattordicesimo pellegrinaggio Summorum Pontificum a Roma, dal 24 al 26 ottobre.

En una entrevista con Elise Ann Allen, Léon XIV, ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI (Penguin Perú, 2025), el Papa León habla sobre la liturgia tradicional y sus defensores (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond). Afirma que no nos conoce bien y que aún no ha tenido la oportunidad de conocer a fieles de nuestra sensibilidad.

Le pedimos a Christian Marquant, presidente del Coetus Internationalis Summorum Pontificum, que organiza una peregrinación a Roma cada octubre, que compartiera con nosotros sus reflexiones y experiencias en el diálogo con las autoridades de la Iglesia, tanto en el Vaticano como en Francia, con la CEF o los llamados "sínodos diocesanos".

PAIX LITURGIQUE – Querido Christian, ¿cómo interpreta la observación del Santo Padre?
Christian Marquant – Primero, debemos agradecer al Papa León su interés por nosotros y por este asunto. Luego, si me lo permite, debemos volvernos hacia la realidad concreta actual.

PAIX LITURGIQUE – ¿Y cuál es esa realidad?
Christian Marquant – Es muy simple: en la Iglesia se hace todo lo posible para hacernos inaudibles y hacer creer que no existimos... Desafortunadamente, los enemigos de la paz llevan ya mucho tiempo haciéndolo, pero especialmente en los últimos cuatro años, porque antes, aunque la situación no era idílica, nos permitía mantener una conexión directa y real con las autoridades eclesiásticas.

PAIX LITURGIQUE – ¿Podría explicarlo mejor?
Christian Marquant – Tomemos un ejemplo: desde 1988 hasta 2021, la Comisión Ecclesia Dei existió en Roma. En teoría, su misión era "facilitar la plena comunión eclesial" entre sacerdotes, seminaristas y comunidades religiosas vinculadas a la FSSPX. Este enfoque era un tanto limitado, lo que llevó a la FSSPX a afirmar que era una máquina de "ralliement"... De hecho, era responsable de las comunidades tradicionales. Pero en la práctica, también se había convertido para nosotros, los laicos, en un auténtico lugar de encuentro y diálogo muy abierto.

PAIX LITURGIQUE – ¿Cómo?
Christian Marquant – Los laicos podían contactarla por correo y, estando en Roma, reunirse con sus superiores y miembros para hablar de nuestras dificultades.

PAIX LITURGIQUE – ¿Lo ha hecho usted?
Christian Marquant – ¡Muchas veces! Ya sea durante la época del cardenal Mayer, presidente de la Comisión, o de los secretarios de la Comisión, Monseñor Perl, quien era un gran oyente, siempre muy receptivo, Monseñor Pozzo, Monseñor Descourtieux y, por supuesto, todos sus equipos.

PAIX LITURGIQUE – ¿Se acabó?
Christian Marquant – La Comisión ha sido disuelta desde el 19 de enero de 2019.

PAIX LITURGIQUE – ¿Pero hay otros posibles interlocutores en Roma?
Christian Marquant – Solía haber una costumbre muy católica y caritativa de recibir visitas en los dicasterios, para nosotros en el del Culto Divino.

PAIX LITURGIQUE – ¿Y los responsables ahí os acogían bien?
Christian Marquant – Con amabilidad, se podría decir. Así, durante los últimos treinta años, creo que he sido recibido por todos los Prefectos del Culto Divino, incluidos los Cardenales Medina, Arinze, Cañizares y Robert Sarah, para presentarles nuestras dificultades.

PAIX LITURGIQUE – ¿Y eso fue útil?
Christian Marquant – ¡Muy útil! Gracias a estos contactos pudimos ser recibidos por el Cardenal Ratzinger y muchos otros cardenales y oficiales de la Curia. Así también pudimos, por ejemplo, invitar al Cardenal Cañizares, Prefecto de la Congregación para el Culto Divino, a celebrar la Misa en San Pedro en Roma durante la primera peregrinación Summorum Pontificum en 2012, y aún pudimos tratar una multitud de otros temas.

PAIX LITURGIQUE – ¿Pero eso ya no es posible?
Christian Marquant – Desde que el Cardenal Sarah dejó el Dicasterio para el Culto Divino, no he podido reunirme con su sucesor, el Cardenal Roche.

PAIX LITURGIQUE – ¿Lo ha intentado?
Christian Marquant – He contactado al Cardenal por carta y correo electrónico muchas veces, y he visitado sus oficinas con aún más frecuencia... en vano. El Cardenal Roche está muy ocupado...

PAIX LITURGIQUE – ¿Es una lástima?
Christian Marquant – Es simplemente trágico. Somos como huérfanos. En los dicasterios y oficinas, se habla de la liturgia tradicional y de quienes la practican, pero sin conocernos, sin tener el más mínimo contacto con nosotros.

PAIX LITURGIQUE – ¿Sin diálogo?
Christian Marquant – NO, sin diálogo, en un momento en que se insiste en ello a diario como una forma indispensable de caridad.

PAIX LITURGIQUE – Pero existe el Sínodo de los Obispos y sus asambleas…
Christian Marquant – El Sínodo de los Obispos en Roma, al igual que los sínodos diocesanos, están aumentando sus asambleas, pero nos ignoran como si no existiéramos.

PAIX LITURGIQUE – ¿No exagera un poco?
Christian Marquant – Podría escribir un libro entero sobre el último sínodo de la Diócesis de Versalles, en el que muchos grupos querían participar, pero fueron TODOS excluidos. ¡El diálogo solo existe con quienes comparten ampliamente los mismos puntos de vista!

PAIX LITURGIQUE – ¿Pero a nivel de las Conferencias Episcopales?
Christian Marquant – Mi experiencia se limita a la de Francia, pero aquí nuevamente nos enfrentamos a un repliegue autista. Si bien muchos grupos están representados dentro de la Conferencia, no hay representación, ni siquiera informal, para representar a los fieles tradicionales ante nuestros obispos, ni ha habido ningún contacto con ellos. Esto no se debe a que no se haya solicitado en varias ocasiones. Ni siquiera contactos extraoficiales. Nada. Esto solo se ve en la Iglesia: sería inimaginable en el mundo político o empresarial.

PAIX LITURGIQUE – ¿Pero no existe un grupo de expertos CEF/Tradición dentro de la Iglesia de Francia?
Christian Marquant – La CEF solo conoce a las comunidades ex-Ecclesia Dei, que hablan solo en nombre propio, y hay que ver también la despreocupación con la que las trata. Sin embargo, hay muchos sacerdotes diocesanos que celebran la Misa Tradicional. Y, sobre todo, hay la grande masa de fieles laicos, que, para la CEF, no existe.

PAIX LITURGIQUE – ¿Porque los laicos forman una realidad particular?
Christian Marquant – Creí entender que, en teoría, esto había sido así desde el Concilio Vaticano II. Mas la final parece que esto no debe afectar a todos los laicos, sino solo a aquellos que se adhieren a las nuevas ideas.

PAIX LITURGIQUE – ¿Entonces son huérfanos?
Christian Marquant – Somos huérfanos, ignorados y, admitámoslo, cuidadosamente excluidos de la vida eclesial. Al menos las palabras del Papa nos dan esperanza de que las cosas podrían cambiar. Este será el motivo de nuestras oraciones durante la decimocuarta peregrinación Summorum Pontificum a Roma, del 24 al 26 de octubre.