Paix liturgique

Chers amis

Aucun signe d’apaisement concernant la messe traditionnelle n’est perceptible en France près de quatre mois après le début de pontificat du pape Léon. Tout au contraire.

Ainsi, à Paris, notre ami F*** A****, qui anime la protestation inlassable des fidèles de Notre-Dame du Travail dans le 14ème arrondissement, où la messe traditionnelle, qui avait la particularité d’être parfaitement intégrée aux messes de la paroisse, a été supprimée sans explication en suite de Traditionis custodes, nous informe d’un refus que l’archevêché lui a opposé à une demande ponctuelle. Il avait demandé, en septembre dernier, qu’à l’occasion de la remise en service de Notre-Dame de Paris, soit fait un geste d’ouverture bienveillante vis-à-vis des fidèles attachés à la liturgie ancienne et qu’une messe, une seule, soit célébrée dans la cathédrale rénovée.

Il vient de lui être répondu par le chanoine Jean-Christophe Vinot, secrétaire de Mgr Laurent Ulrich, qu’« en ce qui concerne la cathédrale, l’Archevêque de Paris, à l’écoute des directives romaines, souhaite maintenir un seul rite (en français et en latin) qui manifeste l’unité de l’Église diocésaine ». Et les rites orientaux ? Le P. Vinot y a pensé : « C’est dans l’Église mère du diocèse qu’est célébrée l’Eucharistie selon le rite ordinaire de l’Église catholique. C’est aussi dans ce lieu que le rite de l’Église chaldéenne, réformé après le Concile sous l’autorité du Patriarche, a été célébrée le 24 mai dernier ». Précisons que la liturgie chaldéenne est extrêmement longue et que la « réforme » postconciliaire a consisté à l’abréger un peu.

En clair, selon l’archevêché de Paris « à l’écoute des directives romaines » : seuls les rites « réformés » manifestent l’unité de l’Église. Que les paroissiens de Saint-Roch, Saint-Eugène-Sainte-Cécile, Sainte-Odile, Notre-Dame du Lys et autres lieux parisiens ou le rite tridentin est toléré se le disent.

Les fidèles traditionnels de province ne sont pas mieux traités. À Valence, l’évêque François Durand a fait savoir au prêtre de la Fraternité Saint-Pierre chargé de la messe à l’église Notre-Dame, et qui assure aussi tous les autres services paroissiaux et notamment un catéchisme très suivi par de nombreux enfants d’autres paroisses, qu’il n’avait pas besoin : l’abbé Stemler sera désormais remplacé par trois prêtres diocésains qui apprendraient à dire la messe traditionnelle et se relayeraient pour la dire à sa place. Et surtout : les parents des enfants catéchisés à l’église Notre-Dame sont priés d’inscrire leur progéniture dans les catés-découpages-dans-la-joie des autres paroisses.

De même à Tours, où les foules dominicales de l’église Saint-Pierre et le très florissant catéchisme qui y est donné provoquent de grinçantes jalousies, la messe est déplacée à Saint-Pierre de Parçay-Meslay, à 9 km au nord-est du centre. Et ainsi de suite…

Très pacifiquement, comme à Paris, l’église Notre-Dame de Valence est « occupée » tous les jours – et nuits – depuis le début de l’été. C’est-à-dire que des fidèles s’y retrouvent pour prier, sans mais aucunement gêner la célébration des offices en rite nouveau. Et puis, non moins pacifiquement, certains d’entre eux sont venus dire le chapelet, à 15h 30, hors de tout office, dans la chapelle du Saint-Sacrement de la cathédrale. Fureur du curé, qui a apposé un écriteau – le ridicule ne tue pas – précisant que l’accès de la cathédrale était « interdit aux fidèles de Notre-Dame »… Lesquels ont persisté, ce qui a provoqué l’intervention hurlante d’une sorte de bedeau, qui s’est dit prêt à en découdre sur le parvis avec le fidèle qui animait le chapelet.

À Paris, en union avec les courageux fidèles de Valence, nous continuons à réciter nos chapelets devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30.

Echos de Veilles : Toute une famille s’arrête et une dame me demande : " la messe traditionnelle c’est la messe en latin ? " … c’est une seconde dame de la famille qui lui répond " non c’est la messe comme avant à genoux et en silence et nous avons la chance de pouvoir y assister chez nous à Praia au Cap-Vert"

En union de priere et d'amitié

Christian Marquant

Almost four months after the beginning of Pope Leo XIII's pontificate, there are no signs of any appeasement regarding the opposition to the Traditional Mass in France. Quite the contrary.

Thus, in Paris, our friend F**** A****, who leads the tireless protest of the faithful of Notre-Dame du Travail—where the Traditional Mass, which stands out for the fact of being perfectly integrated among the parish Masses, was canceled without any explanation after the promulgation of Traditionis Custodes — has informed us of the negative response from the Archdiocese regarding a very specific request. Last September, he requested that, on the occasion of the reopening of Notre Dame de Paris, a gesture of kindness be shown to the faithful attached to the ancient liturgy and that one Mass, just one, be celebrated in the renovated cathedral.

He has just received a response from Canon Jean-Christophe Vinot, secretary to Bishop Laurent Ulrich, in which he states that "with regard to the cathedral, the Archbishop of Paris, while listening to the Roman directives, wishes to maintain a single rite (in French and Latin) which manifests the unity of the diocesan Church." And what about the Eastern rites? Father Vinot had thought of that too: "It is in the mother church of the diocese that the Eucharist is celebrated according to the ordinary rite of the Catholic Church. It was also in this place that the rite of the Chaldean Church, reformed after the Council under the authority of the Patriarch, was celebrated on May 24." It should be noted that the Chaldean liturgy is extremely long, and the post-conciliar "reform" consisted in shortening it somewhat.

In short, according to the Archdiocese of Paris, "listening to the Roman directives," only the "reformed" rites reflect the unity of the Church. What will then say the parishioners of Saint-Roch, Saint-Eugène-Sainte-Cécile, Sainte-Odile, Notre-Dame du Lys, and other Parisian places where the tridentine rite is tolerated?

The traditional faithful living in the province are not treated any better. In Valence, the pastor of the Fraternity Saint Peter, who is in charge of Mass at Notre-Dame Church and also offers all other parish services, including a catechism class attended by numerous children from other parishes, was informed by Bishop François Durand that he no longer needed him. Father Stemler will be replaced by three diocesan priests who will learn to celebrate the traditional Mass and take turns celebrating it in his stead. And most importantly, parents of children catechized at Notre-Dame Church are asked to enrol their children in catechism classes at other parishes.

Similarly, in Tours, where the Sunday attendance at Saint-Pierre Church and the flourishing catechism class give rise to bitter envy, Mass has been moved to Saint-Pierre de Parçay-Meslay, 9 km northeast of the city center. And so on...

Very peacefully, just as in Paris, the church of Notre-Dame de Valence has been "occupied" day and night since early summer. That is, the faithful gather there to pray, without interfering in any way with the celebration of the New Rite services. And no less peacefully, some also came to pray the rosary at 3:30 p.m. in the cathedral's Chapel of Blessed Sacrament, that is, at a time when there are no other services. Even so, the pastor was furious, and went so far as to post a sign — it shows that ridicule doesn't kill — announcing that access to the cathedral was "prohibited to the faithful of Notre-Dame!" The faithful insisted, only to prompt the shouting intervention of a sort of beadle, who said he was ready to come to fists and fight it off right in the square with the faithful in charge of leading the rosary!

In Paris, together with the brave faithful of Valence, we continue to pray our rosaries in front of the archdiocesan offices, at 10 rue du Cloître-Notre-Dame, Monday through Friday, from 1:00 p.m. to 1:30 p.m.

Echoes of the Vigils: A whole family stops and one of the ladies asks me: "Is the traditional mass the Latin mass?" ... a second lady in the family replies "no, it's the mass as before, kneeling and in silence, and we are lucky enough to be able to attend it at home in Praia, Cape Verde."

Non si registrano segnali di alcun rallentamento o pacificazione dell’opposizione alla Messa Tradizionale in Francia, a quasi quattro mesi dall'inizio del pontificato di Papa Leone XIII. Tutt'altro.

Così, a Parigi, il nostro amico F**** A*****, che guida l'instancabile protesta dei fedeli di Notre-Dame du Travail – dove la Messa Tradizionale, che spicca per la sua perfetta integrazione tra le Messe parrocchiali, è stata cancellata senza alcuna spiegazione dietro la promulgazione della Traditionis Custodes – ci segnala una risposta negativa dell'Arcidiocesi a una richiesta molto specifica. Lo scorso settembre, c’era stato chiesto che, in occasione della riapertura di Notre-Dame de Paris, l’Arcidiocesi potesse avere un gesto di bontà e gentilezza verso i fedeli che seguono l'antica liturgia e che una Messa, una sola, potesse dunque essere celebrata nella cattedrale ormai rinnovata.

Ecco che gli è appena recapita la risposta dal canonico Jean-Christophe Vinot, segretario del vescovo Laurent Ulrich, in cui si afferma che "per quanto riguarda la cattedrale, l'arcivescovo di Parigi, all’ascolto delle direttive romane, desidera mantenere un rito unico (in francese e latino) che manifesti l'unità della Chiesa diocesana". E per quanto riguarda i riti orientali? Padre Vinot ha anche pensato a questo: "È nella chiesa madre della diocesi che l'Eucaristia viene celebrata secondo il rito ordinario della Chiesa cattolica. Fu anche in questo luogo che il rito della Chiesa caldea, riformato dopo il Concilio sotto l'autorità del Patriarca, fu celebrato il 24 maggio.” Va notato che la liturgia caldea è estremamente lunga e la "riforma" postconciliare consistette in una sua lieve abbreviazione.

Insomma, secondo l'Arcidiocesi di Parigi, "all’ascolto delle direttive romane", solo i riti "riformati" riflettono l'unità della Chiesa. Cosa ne diranno allora i parrocchiani di Saint-Roch, Saint-Eugène-Sainte-Cécile, Sainte-Odile, Notre-Dame du Lys e di altri luoghi parigini dove è tollerato il rito tridentino?

I fedeli tradizionali della provincia non vengono trattati in modo migliore. A Valence, il parroco della Fraternità San Pietro, che è responsabile della Messa nella chiesa di Notre-Dame e offre anche tutti gli altri servizi parrocchiali, tra cui un corso di catechismo frequentato da numerosi bambini di altre parrocchie, è stato informato dal vescovo François Durand che non aveva più bisogno di lui. Padre Stemler sarà sostituito da tre sacerdoti diocesani che impareranno a celebrare la Messa tradizionale e faranno a turno per celebrarla al suo posto. E, cosa più importante, ai genitori dei bambini catechizzati nella chiesa di Notre-Dame viene chiesto di iscrivere i propri figli ai corsi di catechismo di altre parrocchie.

Allo stesso modo, a Tours, dove la presenza domenicale nella chiesa di Saint-Pierre e il fiorente corso di catechismo lì insegnato suscitano amara invidia, la Messa è stata spostata a Saint-Pierre de Parçay-Meslay, 9 km a nord-est del centro città. E così via...

In modo molto pacifico, proprio come a Parigi, la chiesa di Notre-Dame de Valence è stata "occupata" giorno e notte dall'inizio dell'estate. Vale a dire, i fedeli si riuniscono lì per pregare, senza interferire in alcun modo con la celebrazione delle funzioni del Nuovo Rito. E ancora di più, non meno pacificamente, alcuni sono venuti a recitare il rosario alle 15:30 nella Cappella del Santissimo Sacramento della cattedrale, cioè in un orario in cui non vi sono altre funzioni. Ciononostante, il parroco è andato su tutte le furie e ha persino affisso un cartello – si vede che il ridicolo non uccide – dove si poteva leggere che l'accesso alla cattedrale era "vietato ai fedeli di Notre-Dame"! I fedeli hanno insistito, provocando allora le urla di una sorta di bidello, che addirittura si è detto pronto a fare a pugni sulla piazza con il fedele incaricato di guidare la recita del rosario!

A Parigi, insieme ai bravi di Valence, continuiamo a recitare il rosario davanti agli uffici dell’Arcidiocesi, al 10 di rue du Cloître-Notre-Dame, dal lunedì al venerdì, dalle 13:00 alle 13:30.

Echi delle Vigilie: Un'intera famiglia si ferma e una delle signore mi chiede: "La messa tradizionale è la messa in latino?" ... una seconda signora della famiglia risponde "no, è la messa com’era prima, in ginocchio e in silenzio, e noi abbiamo la fortuna di potervi assistere a casa, a Praia, in Capo Verde."

No hay señales de apaciguamiento con respecto a la Misa Tradicional en Francia casi cuatro meses después del inicio del pontificado del Papa León XIII. Todo lo contrario.

Así, en París, nuestro amigo F**** A*****, quien lidera la incansable protesta de los fieles de Notre-Dame du Travail –donde la Misa Tradicional, que se distinguía por estar perfectamente integrada en las misas parroquiales, fue cancelada sin explicación alguna tras la promulgación de Traditionis Custodes– nos informa de una respuesta negativa del Arzobispado a una petición muy específica. El pasado septiembre, solicitó que, con motivo de la reapertura de Notre Dame de París, se mostrara un gesto de bondad hacia los fieles que siguen la liturgia antigua y que se celebrara una misa, una sola, en la catedral renovada.

Acaba de recibir la respuesta del canónigo Jean-Christophe Vinot, secretario del obispo Laurent Ulrich, en la que afirma que «con respecto a la catedral, el arzobispo de París, de acuerdo con las directrices romanas, desea mantener un rito único (en francés y latín) que manifieste la unidad de la Iglesia diocesana». ¿Y qué hay de los ritos orientales? El padre Vinot ha reflexionado al respecto: «Es en la Iglesia madre de la diócesis donde se celebra la Eucaristía según el rito ordinario de la Iglesia católica». También fue en este lugar donde se celebró el rito de la Iglesia caldea, reformada tras el Concilio bajo la autoridad del Patriarca, el 24 de mayo. Cabe señalar que la liturgia caldea es extremadamente larga, y la «reforma» posconciliar consistió en acortarla un poco.

En resumen, según la Arquidiócesis de París, «atendiendo a las directrices romanas», solo los ritos «reformados» reflejan la unidad de la Iglesia. Que dirán los feligreses de Saint-Roch, Saint-Eugène-Sainte-Cécile, Sainte-Odile, Notre-Dame du Lys y otros lugares parisinos donde se tolera.

Los fieles tradicionales de la provincia no reciben un trato mejor. En Valence, al sacerdote de la Fraternidad San Pedro, encargado de la misa en la iglesia de Notre-Dame y que también atiende todos los demás servicios parroquiales, incluida una clase de catecismo a la que asisten numerosos niños de otras parroquias, el obispo François Durand le informó que ya no tenía necesidad de él. El Padre Stemler será reemplazado por tres sacerdotes diocesanos que aprenderán a celebrar la misa tradicional y se turnarán para celebrarla en su lugar. Y lo más importante, se pide a los padres de los niños catequizados en la iglesia de Notre-Dame que inscriban a sus hijos en las clases de catecismo de otras parroquias.

De igual manera, en Tours, donde la afluencia dominical en la iglesia de Saint-Pierre y el floreciente catecismo que se imparte allí provocan una amarga envidia, la misa se ha trasladado a Saint-Pierre de Parçay-Meslay, a 9 km al noreste del centro de la ciudad. Y así siguen los casos…

Muy pacíficamente, como en París, la iglesia de Notre-Dame de Valence ha estado «ocupada» día y noche desde principios del verano. Es decir, los fieles se reúnen allí para rezar, sin interferir en absoluto con la celebración de los servicios del Nuevo Rito. Y más aún, no menos pacíficamente, algunos acudieron a rezar el rosario a las 15:30, en la capilla del Santísimo Sacramento de la catedral, es decir en un horario en que no hay ninguna otra función. Aún así, el párroco se puso furioso, e incluso colocó un cartel —ya se ve que el ridículo no mata— donde se leía que el acceso a la catedral estaba «prohibido a los fieles de Notre-Dame»! Los fieles insistieron, lo que provocó la intervención a gritos de una especie de bedel, que dijo estar dispuesto a luchar en la plaza con el fiel encargado de dirigir el rosario!

En París, en unión con los valientes fieles de Valence, seguimos rezando nuestros rosarios frente a las oficinas del arzobispado, en el número 10 de la rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13:00 a 13:30.

Ecos de las Vigilias: Una familia entera se detiene y una señora me pregunta: "¿La misa tradicional es la misa en latín?"... una segunda señora de la familia responde: "No, es la misa de antes, de rodillas y en silencio, y tenemos la suerte de poder asistir en casa, en Praia, Cabo Verde".