Notre lettre 1132 publiée le 28 novembre 2024
A QUIMPER
PENDANT QUE MGR DOGNIN
IGNORE LES FIDELES
LA FSSPX S'INSTALLE
Les dimanches se suivent et se ressemblent à Quimper (et saint Sève près de Morlaix), dont les fidèles prennent leur mal en patience. On peut le dire aujourd'hui, des 12 prêtres censés se relayer pour assurer la messe traditionnelle dans les deux communautés traditionnelles, il n'en reste vraiment plus que deux, qui ont tous deux d'autres obligations pour le diocèse – le chanoine Queinnec, chancelier du diocèse, est devenu le desservant quasi-habituel pour Quimper, s'arrangeant pour être là tous les dimanches, même quand un autre prêtre vient célébrer, pour marquer son territoire par un sermon qui enfonce toutes les portes ouvertes à coups de bélier, et l'abbé Moysan, curé de Morlaix, pour la messe de Saint-Sève.
Saint-Matthieu : le chanoine Queinnec a-t-il viré la FSSP pour devenir le desservant attitré de la messe traditionnelle ?
Le diocèse de Quimper se serait probablement épargné quelques émotions en les nommant dès le début responsables des dessertes qu'ils sont quasiment les seuls à desservir – même si deux autres curés desservent de temps à autre, l'un à Quimper, tenu à l'écart par le chanoine Queinnec qui aime tant revêtir de belles chasubles et se faire appeler Monsieur le chanoine, sans avoir à faire tout le travail qu'abattaient les deux prêtres de la FSSP, l'autre à Saint-Sève. Il est vrai que sur l'ensemble des curés qui se sont portés volontaires pour desservir les deux communautés, la moitié seulement aurait été formée – deux à Fontgombault, quatre à Sainte-Anne d'Auray. Ce qui explique quelques défections...
Indice supplémentaire de l'amateurisme en cours dans le Finistère depuis la décision de trouver un bouc émissaire et de virer la FSSP, malgré leur formation, ce sont toujours les enfants de choeur qui dirigent les prêtres – qui auraient bien besoin d'une seconde session. Les fidèles auraient bien voulu en parler à Mgr Dognin – mais celui-ci a décliné les demandes de rendez-vous, sous prétexte d'autres obligations.
On n'en vient plus à se demander comment le diocèse a pu imposer à des prêtres souvent bien débordés – à part le chanoine Queinnec qui semble n'avoir aucun dossier canonique à gérer, y compris sur toute la Bretagne, le Maine, l'Anjou et la Vendée dont il est l'official, et peut donc meubler son oisiveté et satisfaire son manque de reconnaissance à Saint-Matthieu – sans mettre en place un tuilage pour faciliter la transition.
Si le diocèse de Quimper avait été une entreprise comme les autres, il aurait coulé sous le poids des incompétences et du déclin, mais tant qu'il peut toucher des legs et des dons, il peut continuer à faire n'importe quoi avec l'argent des autres, et le chanoine Queinnec s'obstiner jusqu'à la déraison, pour avoir raison même quand il a tort...et qu'il peine à célébrer la messe traditionnelle le dimanche alors qu'il n'a en réalité que ça à faire - puisque il n'y a plus de messe en semaine, de sacrements, de conférences etc.
Peu à Peu... la FSSPX s'installe
Pendant ce temps, de manière réfléchie et pas à pas, la FSSPX arrive. Après avoir noué des contacts avec des fidèles quimpérois qui allaient au Trévoux près de Quimperlé ou au pardon de Lannédern le 1er septembre – entre 30 et 50 personnes, la FSSPX a annoncé qu'elle rendrait mensuelle cette messe de Lannédern – 45 km au nord de Quimper, tout en cherchant un lieu sur Quimper pour le desservir.
A une ouverture immédiate s'opposent en effet deux éléments. Les effectifs – comme l'écrit l'abbé Troadec dans le Phare Breton, début novembre, « nous sommes trois prêtres au prieuré Saint-Yves de Guipavas avec la desserte quotidienne de deux communautés religieuses, une à Brest, l'autre près de Morlaix et nous avons environ 400 fidèles à Brest et 80 à Morlaix, sans oublier les 25 malades et personnes âgées que nous visitons régulièrement, et un apostolat ponctuel à Lannédern ».
Ensuite, les moyens – la FSSPX cherche toujours un local à Brest pour remplacer son actuelle chapelle trop petite – un ancien mûrissoir à bananes – et Quimper est à l'autre bout du Finistère, loin. L'abbé Troadec, qui explique avoir reçu « une délégation de fidèles de la FSSP » en mars dernier après avoir reçu « un nouveau signal de détresse » n'y va pas par quatre chemins : « la FSSPX a pour mission de répondre à la demande des fidèles qui font appel à elle […] cela suppose d'abord qu'ils soient suffisamment nombreux, […] il faut que ce soient des personnes disposées à recevoir l'enseignement constant de l'Eglise dans sa bonne tradition. De plus, étant donné que chaque prieuré se doit d'être autonome financièrement, puisque la Fraternité ne reçoit aucun subside de l'extérieur, notre installation sur Quimper supposera un soutien financier des fidèles qui feront appel à notre ministère ».
Cependant, l'abbé Troadec est optimiste : « Personnellement, je suis confiant dans l'avenir. Si nous commençons un apostolat régulier sur Quimper, puisque les prêtres de la FSSPX n'ont pas d'autre centre de messe à desservir entre Brest et Vannes, si ce n'est la communauté franciscaine de Lanorgard sur la communauté du Trévoux, déjà desservie par un prêtre – nous pourrions répondre à la demande des âmes désireuses de suivre l'Eglise telle qu'elle a été avant les chamboulements de l'après-Concile. En attendant, pour aider les fidèles qui font appel à nous à mieux nous connaître, je donne dès cette année une conférence mensuelle à Quimper sur la Fraternité, œuvre d'Eglise ».
Et c'est ainsi que Dieu écrivant droit avec des lignes courbes, l'évêché de Quimper qui aurait bien voulu rayer la messe traditionnelle de la carte va se retrouver avec... deux messes traditionnelles. Ou plus si affinités. Prêtres et fidèles traditionnels de tous pays, unissez vous.