Notre lettre 172 publiée le 7 avril 2009

APRES NOS TROIS SONDAGES " SCIENTIFIQUES " DE 2001, 2006 et 2008... VOICI UN PREMIER BILAN DE NOTRE ACTION AUPRES DES FIDELES DES PAROISSES DE FRANCE

Comme annoncé dans la lettre 168 de Paix Liturgique (lettre 168), la grande enquête sur l’application du Motu Proprio dans les paroisses a commencé le 15 mars dernier.

En seulement 4 week-ends, ce ne sont pas moins de 70.000 tracts qui ont déjà été distribués dans la France entière à la sortie des églises. L’opération n’en est qu’à ses balbutiements puisqu’elle va durer un an et demi et qu’il est prévu de distribuer au total 1.000.000 de tracts.

A en croire les réactions spontanées de sympathie dans les paroisses que suscite notre enquête surtout chez les jeunes, le nombre très prometteur des réponses que nous recevons chaque jour par mail et par courrier, il n’est pas exagéré de dire que cette grande enquête répond à une réelle attente insatisfaite dans la plupart des paroisses.

Un autre indice de l’efficacité de cette enquête : les réactions surréalistes et démesurées d’un certain nombre de curés pour qui, en organisant cette grande enquête, Paix Liturgique emploierait des méthodes « ignobles, abjectes, infâmes et diaboliques ». Rien que ça ?

Que nos lecteurs se rassurent, ces vociférations ne sont pas le fait des rares prêtres qui ont parlé spontanément du Motu Proprio à leurs paroissiens, ou de ceux encore plus rares qui ont accepté d’écouter la demande et d’y répondre.

En réalité, ces calomnies sont proférées par des pasteurs qui, après avoir joué depuis des années la carte de l’exclusion et de la négation de l’existence même d’une demande dans leurs propres paroisses, essaient désormais de se faire passer pour des victimes.

Ces calomnies sont le fruit de prêtres qui nonobstant une demande clairement établie sont déterminés à ne pas appliquer le Motu Proprio de Benoît XVI dans leur paroisse.

Ne nous y trompons pas ; il s’agit encore ici de continuer à nier l’existence de la demande et des demandeurs et d’interdire le dialogue liturgique.

Il est intéressant de relever l’émergence d’un nouvel « argument » répété de manière incantatoire pour discréditer par avance les résultats de la grande enquête : « il ne s’agit pas d’une étude SCIENTIFIQUE, les chiffres sont donc contestables et ne prouvent rien » commence-t-on à entendre ici et là.

Le Père de Lastic, curé de Louveciennes (78) s’interroge ainsi : « quelle impartialité peut elle avoir (ndlr : la grande enquête) lorsqu’elle est réalisée et les résultats publiés par l’organisme qui la commandite et non par un organisme autre ? », avant de conclure en disant de la grande enquête qu’elle s’apparente à un « procédé inspiré davantage des grandes idéologies criminelles du XXème siècle que de l’esprit de l’Evangile ». Sans commentaire !

A tout cela, nous répondons très clairement :


1- Effectivement, la grande enquête n’est pas une étude scientifique et n’a jamais prétendu l’être.

Il s’agit d’une opération de dialogue grandeur nature menée dans toutes les plus grosses paroisses de France par de simples laïcs pendant une durée de 18 mois (c'est-à-dire entre le 15 mars 2009 et le 15 septembre 2010).

Ni plus ni moins.

Cette grande enquête a pour vocation de réveiller les paroisses endormies par la langue de buis et de susciter le dialogue que la plupart des curés cherchent à repousser.

Elle ne reflètera par définition que l’opinion des fidèles que nous aurons rencontrés et ne cherchera pas à dire autre chose.



2- La critique relative à l’absence de caractère scientifique de la grande enquête est pour le moins surprenante en ce qu’elle est faite en vue de discréditer par avance ses résultats.

Nous ne pouvons nous empêcher de penser alors :

De quoi a-t-on peur ?

Pourquoi faut il absolument que cette enquête soit discréditée ?

Pourquoi dépenser tant d’énergie pour dénigrer une enquête dont les résultats définitifs ne seront connus que dans un an et demi, lorsque 1.000.000 de tracts auront été distribués ?

Serait-ce par hasard, parce que ceux qui disent « ils ne sont rien », « il n’y a pas de demande », « il n’y a pas de problème liturgique dans ma paroisse » auraient des doutes sur leurs affirmations péremptoires ?

Serait-ce par hasard, parce que ceux qui disent « ils ne sont rien », « il n’y a pas de demande », « il n’y a pas de problème liturgique dans ma paroisse » craignent que ce type de démarche ne vienne entamer leur crédibilité et révèle publiquement qu’ils ne disent pas la vérité ?



3- La critique relative à l’absence de caractère scientifique de la grande enquête est également surprenante en ce qu’elle émane de curés qui ont brillé par leur silence lorsque la seule étude véritablement scientifique a été faite sur le sujet par l’institut professionnel et indépendant CSA les 24 et 25 septembre 2008 (Sondage CSA 08 01 153 B - un sondage qui fait suite à celui réalisé par le même CSA en novembre 2006 (Voir lettre de Paix Liturgique du 9/11/2006 dont les échos furent tout à fait semblables)

Cette étude scientifique a été faite selon les normes professionnelles habituelles : échantillon de 568 personnes de religion catholique issues d’un échantillon national représentatif de 1001 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégories d’agglomération.

Cette étude scientifique révèle que 34 % des catholiques pratiquants assisteraient régulièrement à la messe traditionnelle si elle était célébrée dans leur propre paroisse.Et que 66 % reconnaissaient la légitimité d'accorder des célébrations traditionnelles aux fidèles qui le souhaitaient dans leur propre paroisse.

Pour tous ces prêtres qui paraissent si soucieux des chiffres et des méthodes scientifiques, nous publions une nouvelle fois in extenso ci-après les résultats de ce sondage et attendons l'instauration d'un grand débat sur ce sujet dans la Croix, KTO ou lors d'une prochaine réunion de la Conférence des Evêques de France… Pas moins !



LES RESULTATS DU SONDAGE CSA DE SEPTEMBRE 2008


Question 1 : Le Pape Benoît XVI a rappelé en juillet 2007 que la messe pouvait être célébrée à la fois en français, c'est-à-dire sous sa forme moderne dite Ordinaire, et en latin et grégorien, c'est-à-dire sous sa forme ancienne dite Extraordinaire et que ces deux formes étaient tout aussi acceptables l'une que l'autre. Le saviez-vous ?


Ensemble des catholiques : OUI : 58% NON : 42%

Dont pratiquants réguliers : OUI : 82% NON 18%



VOIR LES COMMENTAIRES DE PAIX LITURGIQUE AU SUJET DE CES RESULTATS DANS NOTRE LETTRE 145


Question 2 :Considéreriez-vous comme normal ou pas normal si les deux formes liturgiques (en français, c'est-à-dire sous sa forme moderne dite Ordinaire, et en latin et grégorien, c'est-à-dire sous sa forme ancienne dite Extraordinaire) devaient être célébrées régulièrement dans les principales églises de votre diocèse ?


NORMAL
Ensemble des catholiques : 62 %

Catholiques pratiquants : 61 %


PAS NORMAL

Ensemble des catholiques :30%

Catholiques pratiquants : 34 %


NE SE PRONONCENT PAS

Ensemble des catholiques :8 %

Catholiques pratiquants : 5 %


VOIR LES COMMENTAIRES DE PAIX LITURGIQUE AU SUJET DE CES RESULTATS DANS NOTRE LETTRE 145 bis



Question 3 : Seriez-vous tout à fait favorable, plutôt favorable, plutôt pas favorable ou pas du tout favorable à ce que la messe soit célébrée en latin et grégorien chaque dimanche dans votre paroisse, en plus de la messe en français ?


TOUT A FAIT FAVORABLE

Ensemble des catholiques : 12 %

Catholiques pratiquants : 16 %


PLUTOT FAVORABLE

Ensemble des catholiques : 31 %

Catholiques pratiquants : 26 %


PLUTOT PAS FAVORABLE

Ensemble des catholiques : 23 %

Catholiques pratiquants : 30 %


PAS DU TOUT FAVORABLE

Ensemble des catholiques : 27 %

Catholiques pratiquants : 25 %


NE SE PRONONCENT PAS

Ensemble des catholiques : 7 %

Catholiques pratiquants : 3 %


VOIR LES COMMENTAIRES DE PAIX LITURGIQUE AU SUJET DE CES RESULTATS DANS NOTRE LETTRE 145 bis


Question 4 - Si une messe était célébrée en latin et grégorien, sous sa forme ancienne dans une église près de chez vous, ou dans votre paroisse y assisteriez-vous...?


TOUS LES SAMEDI OU LES DIMANCHE

3% des catholiques

19% des pratiquants réguliers


AU MOINS UNE FOIS PAR MOIS

4% des catholiques

15% des pratiquants réguliers


DE TEMPS EN TEMPS, QUELQUEFOIS DANS L'ANNEE

22% des catholiques

27% des pratiquants réguliers


SEULEMENT POUR LES CEREMONIES ET LES GRANDES FETES

37% des catholiques

9% des pratiquants réguliers


JAMAIS

32% des catholiques

28% des pratiquants réguliers


NE SE PRONONCENT PAS

2% des catholiques

2 % des pratiquants réguliers


VOIR LES COMMENTAIRES DE PAIX LITURGIQUE AU SUJET DE CES RESULTATS DANS NOTRE LETTRE 146

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